Bannière
Ouest-France - compilation d'articles Imprimer Envoyer
Mercredi, 10 Mars 2010 18:52

 

Bords de l'Erdre : trois riverains condamnés à libérer les accès à la rivière

Le Tribunal Administratif de Nantes vient de condamner trois propriétaires, riverains de l'Erdre, à libérer le passage aux marcheurs en enlevant les obstacles volontairement installés sur la servitude de marchepied.

 

© France 3 Pays de la Loire Les marcheurs ont gagné leur combat contre trois propriétaires des bords de l'Erdre

Selon l'article L2131-2 du code général de la propriété des personnes publiques, "les propriétaires riverains d'un cours d'eau ou d'un lac domanial ne peuvent planter d'arbres ni se clore par haies ou autrement qu'à une distance de 3, 25 mètres. Leurs propriétés sont grevées sur chaque rive de cette dernière servitude de 3, 25 mètres, dite servitude de marchepied."

Les trois propriétaires condamnés ont donc un délai d'un mois pour s'exécuter sous peine de payer une astreinte de 100 euros par jour de retard "au delà du mois compté par quantième depuis la notification du jugement" selon l'association "Erdre pour Tous". Ils devront également payer une amende de 1 000 euros.

Les riverains condamnés ont deux mois pour faire appel mais cet appel n'est pas suspensif.

Commentaire des "Amis du Quai de Chavoire"  . Il a quand même fallu une importante pression  sur l'administration pour que la Préfecture se décide à mettre fin à une affaire qui dure depuis près de 30 ans !

IL n'y a pas si longtemps la gendarmerie venait défendre les intérêts des riverains pourtant en infraction !

 

Pour mémoire les articles précédents :


Accès à l'Erdre : les marcheurs entrevoient l'issue - La Chapelle-sur-Erdre

lundi 26 septembre 2011


 

 

Après le dépôt en préfecture de cinq demandes de travaux pour lever des obstacles au passage des marcheurs sur les rives de l'Erdre (Ouest-France du 22 septembre), le collectif l'Erdre pour tous, constate, qu'à La Chapelle-sur-Erdre, « le dossier chemine à (trop) petits pas vers un libre accès aux bords de l'Erdre ».

Concernant l'application de la servitude de marchepied, le collectif de marcheurs admet que « les éventuels points de blocage semblent devoir se lever [...] » et se félicite « de la prise en compte des microzones humides, tant de fois maltraitées par les propriétaires. Nous espérons que les contraintes évoquées dans le cadre du site classé soient toujours pérennes dans les années à venir, et que les remblaiements, les constructions sauvages de gares d'eau, les enrochements soient suivis et sanctionnés avec la même minutie observée pour l'application de la servitude de marchepied », commente l'Erdre pour tous, dans un communiqué.

Le dossier de l'accès piétonnier aux rives passera devant la commission des sites le vendredi 21 octobre. Un dernier groupe de constats se tiendra le 8 novembre à La Chapelle. « C'est un calendrier certes tardif, mais cohérent. [...] Nous voyons désormais une issue prochaine et attendue par des milliers de citoyens », réagit l'association de marcheur, qui espère que la préfecture respectera son engagement d'appliquer la loi avant la fin de l'année. L'Erdre pour tous maintient néanmoins la pression, et la menace : « Si en novembre, le dossier était toujours bloqué par l'obstruction des associations de propriétaires, le collectif entreprendra immédiatement une action en justice et intensifiera ses appels à des marches de découverte de l'Erdre. »

La mise en oeuvre de la servitude de marchepied est beaucoup moins avancée à Sucé-sur-Erdre et Carquefou. Il faut aussi rappeler que la ministre de l'Écologie a créé un groupe de travail pour clarifier les « silences » de la loi, et que des propriétaires riverains ont fait un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler l'arrêté de délimitation du domaine public fluvial.

 

 

Christophe JAUNET.


Enfin !

Erdre pour tous : lettre ouverte au préfet - La Chapelle-sur-Erdre

lundi 28 février 2011
Samedi, la pétition (près de 4 500 signatures) exigeant l'application de la loi ouvrant le libre accès aux rives de l'Erdre, a été déposée en préfecture et au conseil général.

Fort de près de 4 500 signatures à la pétition lancée fin 2010, le collectif L'Erdre pour tous vient de s'adresser au préfet et au président du conseil général. L'enquête publique en vue de délimiter la servitude de marchepied prévue par la loi et ouverte aux piétons s'achève ce lundi en mairie.

Des inquiétudes

Dans le courrier adressé au préfet, le collectif fait état d'inquiétudes sur le processus engagé. « Lors de la réunion du groupe de pilotage du 15 novembre dernier, il avait été précisé que la délimitation serait effectuée là où l'absence de marais la rendait possible », soulignent les partisans d'un accès libre aux rives. « Or, dans le projet soumis à enquête, apparaissent des parties en jaune qui ne correspondent aucunement à des zones de marais. C'est le cas notamment sur les sites de la Couronnerie, de la Bureaudière à Carquefou, et de la Papinière à Sucé. Pour ce dernier par exemple, une partie du linéaire jaune coïncide avec un sentier piétonnier dûment répertorié, balisé, et emprunté depuis de nombreuses années par les randonneurs : pourquoi cette partie est-elle exclue du processus de délimitation du domaine public fluvial ? »

Clôture de l'enquête

La délimitation du domaine public fluvial des rives de l'Erdre fait donc actuellement l'objet d'une enquête publique liée à la mise en oeuvre de la servitude de marchepied. « Le problème est que cette enquête n'est que partielle et il n'est pas admissible que l'ensemble des rives de l'Erdre ne soit pas concerné. Le site remarquable de l'Erdre, qui appartient à la collectivité, doit être ouvert à tous les citoyens et pas seulement réservé à la jouissance de quelques privilégiés », déclare le collectif qui invite tous les marcheurs à s'exprimer en ce sens et en leur nom sur cette enquête avant ce lundi soir, dernier délai, dans les mairies de La Chapelle, Carquefou ou Sucé.

Prochaine promenade

Quoi qu'il en soit, le collectif maintient la reprise de ses promenades-découvertes mensuelles des rives de l'Erdre. La prochaine aura lieu dimanche 13 mars, à partir de 9 h 30, au départ de la Grimaudière à la Chapelle-sur-Erdre. Contact : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Le collectif l'Erdre pour tous remobilise le 13 mars - La Chapelle-sur-Erdre

mardi 15 février 2011
En signe d'apaisement, le collectif L'Erdre pour tous avait suspendu ses promenades dominicales et mensuelles sur les rives de l'Erdre pour exiger l'application de la servitude légale de marchepied. Elles reprendront le dimanche 13 mars.</P>

Dans un courrier commun, le secrétaire général de la préfecture, Michel Papaud, et le vice-président du conseil général, Bernard Deniaud, rappellent au collectif L'Erdre pour tous que l'enquête publique en vu de délimiter le domaine public fluvial départemental sur l'Erdre démarre en mairie ce lundi 14 février. Elle se prolongera jusqu'au lundi 28 février inclus. Le commissaire enquêteur tiendra une permanence ouverte au public, en mairie de La Chapelle, mercredi 23 février, de 14 h à 17 h.

« L'arrêté de délimitation pourra ainsi intervenir dès le début avril, précise le courrier. Dans le même délai, les groupes techniques de concertation sur la servitude de marchepied seront organisés dans chacune des mairies concernées selon les modalités que nous avions arrêtées lors du comité de pilotage. »

Le collectif L'Erdre pour tous - pour qui la loi de décembre 2006 élargissant la servitude de marchepied aux piétons sur les rives des plans et cours d'eau domaniaux s'applique d'ores et déjà - entend reprendre ses promenades mensuelles (provisoirement suspendues) sur les rives de l'Erdre à compter du dimanche 13 mars. Il se réunira prochainement pour établir un calendrier qui permettra aux promeneurs de se rendre aussi bien à La Chapelle, qu'à Carquefou et Sucé-sur-Erdre.

 

Accès à l'Erdre : l'auteur de la loi répond au collectif - La Chapelle-sur-Erdre

vendredi 10 décembre 2010


En mai 2009, Germinal Peiro (chemise blanche), député de la Dordogne auteur de l'amendement établissant la servitude de marchepied pour les piétons, était venu à La Chapelle défendre son texte et soutenir le collectif L'Erdre pour tous.</P>

Germinal Peiro réaffirme le bien-fondé de l'application de la loi. Pour sa part, le collectif L'Erdre pour tous maintient sa promenade dimanche 12 décembre à Carquefou. En signe d'apaisement, elle empruntera un circuit (« Entre terres et rivières ») ouvert cette année par ladite commune.

Le législateur

Germinal Peiro, député (PS) de la Dordogne, auteur de l'amendement élargissant la servitude de marchepied aux piétons sur les rives des cours et plans d'eau domaniaux, vient d'adresser un message au collectif L'Erdre pour tous. « Je considère que la loi doit s'appliquer, car le code de la propriété a été modifié. Sur le plan légal, rien n'empêche les piétons de marcher le long des cours d'eaux domaniaux... » Face aux propositions du Préfet qui demande de suspendre les promenades revendicatives : « S'il pense qu'il peut arranger la situation dans les meilleurs délais [...] il est peut-être préférable de l'écouter. On a l'habitude de dire qu'un mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès ! »

Dimanche à Carquefou

Afin de ne pas déroger au calendrier établi, la sortie prévue ce dimanche 12 décembre - à 9 h 30, départ de Port-Jean - est maintenue. Toutefois, dans un souci d'apaisement, le collectif invitera les marcheurs à utiliser le circuit public créé récemment par la municipalité de Carquefou : « Circuit qui, malheureusement, n'emprunte que très partiellement la servitude de marchepied. » Dans le même esprit, le collectif suspend ses promenades en janvier et février 2011. « D'ores et déjà, nous convions les randonneurs, les pêcheurs et l'ensemble des citoyens à une randonnée découverte sur les berges de l'Erdre, qui devraient être enfin libres d'accès : une marche festive programmée le dimanche 13 mars 2011. »

Pétition

Le texte est concis, mais sans ambiguïté. « Nous demandons l'application immédiate de la loi donnant le libre accès aux rives de l'Erdre. » Lancée il y a deux mois, la pétition a dépassé le cap des 3 000 signatures ( Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ). En accord avec les organisateurs, les militants du collectif L'Erdre pour tous seront ce dimanche sur le site du traditionnel Cross de l'Erdre, au Buisson-de-la-grolle, pour inviter sportifs et spectateurs à rejoindre les signataires

 

Erdre : le domaine public bientôt délimité

mardi 16 novembre 2010

  • Tous les obstacles ne sont pas levés, mais la mise en place de la servitude de marchepied, le long de l'Erdre, de Nantes à Sucé, est sur le bon chemin.

        • Tous les obstacles ne sont pas levés, mais la mise en place de la servitude de marchepied, le long de l'Erdre, de Nantes à Sucé, est sur le bon chemin.

L'arrêté du conseil général sera pris avant la fin de l'année. Ensuite, La Chapelle, Sucé et Carquefou pourront mettre en oeuvre la servitude de passage le long de la rivière.

L'enjeu

Concilier droit de cheminer le long de l'Erdre et droit de propriété. Sur le papier, c'est simple, puisque la loi du 30 décembre 2006 décrète une servitude de marchepied de 3,25 m. Mais sur le terrain, c'est plus compliqué à mettre en oeuvre. Des propriétés privées ont les pieds dans l'eau. Depuis des années, marcheurs et riverains bataillent. La préfecture a réuni hier, pour la première fois, tous les acteurs. Le conseil général, propriétaire de l'Erdre, a présenté les procédures.

Le domaine public enfin délimité

Le conseil général prendra un arrêté avant le 31 décembre 2010 fixant la limite du domaine public fluvial de Nantes à Sucé. Il s'appuie sur une cote maxi de l'Erdre à 4,60 m. « Enfin, on va aboutir... quatre ans après la loi. Avec cette base juridique, on connaîtra alors les clôtures illégales à détruire », se réjouit d'avance Yves Piffard, du collectif Erdre pour tous. « Ça va clarifier les choses... même si nous avons une interprétation différente de la loi », accueille positivement Christian Pénasa, de l'association des Riverains Erdre et Nature.

Pendant un mois, à partir d'aujourd'hui, les 250 propriétaires le long de l'Erdre, à La Chapelle, Sucé et Carquefou, pourront consulter dans leur mairie les délimitations proposées par le conseil général. « À 95 %, la limite est incontestable », assure Hervé Bocher, conseiller général de La Chapelle.

Mais il existe quelques points noirs ! « Il n'y aura pas d'enquête publique », prévient Michel Papaud, secrétaire général de la préfecture. L'arrêté pourra être attaqué devant le juge administratif. « Ne pas l'accepter serait de l'obstruction », estime Fabrice Roussel, maire de La Chapelle. « On respecte la loi, on sait ce qu'on veut et on sait aussi composer, répond Christian Pénasa. Mais on ne modifie pas notre patrimoine sans raison. »

La servitude à mettre en oeuvre localement

Une fois l'arrêté du conseil général pris, des groupes communaux, sous tutelle préfectorale, mettront en oeuvre, sur le terrain, la servitude de marchepied, à 3,25 m au droit de la limite du domaine public. « Dans certains endroits, on imposera. Dans d'autres, il faudra respecter le droit de propriété. La servitude pourra s'éloigner de la rive en cas d'obstacle vraiment infranchissable », nuance Michel Papaud. C'est presque du cas par cas. « À La Chapelle, nous avons travaillé depuis deux ans, on connaît les points difficiles. La détermination de la servitude peut se régler en quelques semaines, si elle n'est pas contestée ! », commente Fabrice Roussel.

Des randonnées suspendues ?

Pendant ce travail de délimitation, la préfecture demande à nouveau aux randonneurs de respecter le droit de propriété. Bref, de ne pas organiser de marches. « On apprécie ce rappel », remarque Christian Pénasa. « On verra, réagit Yves Piffard. Accepter ce non-accès signifierait qu'on donne raison aux riverains alors qu'ils sont en infraction. » Fabrice Roussel ne voit pas pourquoi on empêcherait ces marches. « Elles ne sont pas une provocation et n'empêchent en rien le travail de délimitation. »

Christophe JAUNET

 

Article publié dans ouest France le 11 octobre 2010.

Ouest-FrancePays de la LoireNantes / A la une de Nantes

Erdre : marche tranquille pour lever les obstacles

lundi 11 octobre 2010

 

De nombreux obstacles se dressent encore sur le sentier de l'Erdre : un tas de bois par-ci, un mur par-là.

 

Pas une voix, en dehors du chant des oiseaux, ne s'est élevée dimanche contre une balade collective au bord de l'Erdre. Mais l'application du droit de passage est toujours revendiquée.

Reportage

9 h 30, dimanche, au lieu-dit la Grimaudière, commune de la Chapelle-sur-Erdre. Une centaine de randonneurs, militants ou sympathisants du collectif L'Erdre Pour tous, sont invités à signer une pétition pour l'application du droit de passage de 3,25 m encadré par une loi et appelé servitude de marchepied (1).

L'impatience est perceptible dans les rangs : « A-t-on un espoir que la loi s'applique à l'Erdre ? lance un marcheur devant les élus participants à la balade. Il y a encore des obstacles à une libre randonnée qui devraient être supprimés... » Fabrice Roussel, maire de La Chapelle, laisse entrevoir une lueur : « La loi permet aux collectivités d'effectuer des travaux d'entretien sur la servitude de marchepied. Partout où elle sera établie, les obstacles devront disparaître... »

Une opération de délimitation du passage depuis les berges est précisément en cours, sous l'autorité du conseil général, propriétaire de la rivière depuis 2008.

Une affaire de semaines

Le conseiller général du canton, Hervé Bocher, apporte une précision : « Le préfet vient de confier au conseil général le soin de délimiter le domaine public fluvial, à partir de la cote maximale de l'Erdre, qui est de 4,60 m. C'est une affaire de semaines... »

La question des obstacles prend forme au fur et à mesure de l'avancée des marcheurs vers le lieu-dit le Bignon : un mur de propriété à enjamber par-ci, un tas de bois et de branchage sciemment étalé au travers du chemin, avec déclenchement d'une alarme assourdissante au passage des marcheurs.

Si la délimitation de la servitude est entérinée à ces endroits, les obstacles devront sauter, sous peine d'un procès-verbal autorisé par arrêté municipal.

Des zones à problème

Selon Hervé Bocher, il subsiste environ 5 % de zones posant problème pour cheminer librement au bord de l'Erdre. Les marais, nombreux en amont de la rivière, ou des falaises, comme à Sucé-sur-Erdre, en font partie.

Ce dimanche matin, par exemple, les marcheurs doivent faire demi-tour à cause d'un ruisseau débouchant dans le fouillis de la végétation.

Le comité de pilotage mis en place en novembre par la préfecture sera chargé de faire le point sur ces zones et proposera un premier projet de tracé, suivi d'enquêtes publiques courant 2011.

L'échéance paraît lointaine aux randonneurs de L'Erdre pour tous, qui souhaiteraient avancer le calendrier de la prise des arrêtés de délimitation par le conseil général, prévue en fin d'année.

Jocelyne RAT.

Article publié dans Ouest France le 14 août 2010 (édition Nantes)

Erdre et lac d'Annecy mobilisés pour l'accès aux rives
Promenade le long de l'Erdre
Mercredi matin, militants pour l'application de la servitude de marchepied du Pays nantais et du lac d'Annecy se sont retrouvés pour une promenade découverte le long des rives de l'Erdre, à La Chapelle-sur-Erdre.

 

D'ouest en est de l'Hexagone, l'application de la loi de décembre 2006 élargissant la servitude de marchepied aux piétons le long des rives des cours et plans d'eau domaniaux rencontre des obstacles, émanant principalement de riverains opposés. En Pays nantais, le collectif L'Erdre pour tous (une trentaine d'associations, organismes et partis) s'est constitué, on le sait, pour que la loi soit respectée (1). De promenades mensuelles en démarches administratives auprès des élus locaux et des services de l'État, il fait régulièrement l'actualité.

Mercredi, la venue d'un responsable d'une association créée autour d'un autre grand site national - le lac d'Annecy (propriété de l'État) - a permis d'établir concrètement des contacts avec des militants se dépensant pour la même cause (2).

« Chez nous aussi, la loi n'est pas respectée pour de nombreuses propriétés les pieds dans l'eau », témoigne Bruno Perrier, membre de l'association Annecy lac environnement (ALAE). « Ceci était supportable à une époque où les rives étaient peu peuplées. La population s'est fortement accrue autour du lac depuis 40 ans. Il n'est pas tolérable aujourd'hui que les accès se réduisent comme à Chavoire. Il devient insupportable que la population s'agglutine sur quelques centaines de mètres de rivage. »

Maintenir et élargir les échanges

L'ALAE a introduit un recours auprès du Tribunal administratif de Grenoble pour « refus du préfet d'engager une procédure de contravention de grande voirie à l'égard des riverains réfractaires ». Des résultats ne se sont pas fait attendre. « Après que la copie du recours ait été reçue à la mairie de Veyrier-du-Lac, deux des six barrières ont été enlevées. Elles étaient sur la propriété du plus actif des riverains ! Aujourd'hui, les gens se mobilisent pour la servitude de marchepied. »

Sur les rives de l'Erdre l'impatience grandit aussi. Les maires de La Chapelle et Sucé-sur-Erdre viennent d'adresser un courrier commun au préfet pour lui rappeler ses obligations et engagements. Quoi qu'il en soit, L'Erdre pour tous et ALAE ont convenu de maintenir leurs échanges et se tenir au courant des démarches respectives.

(1) Contact : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Les promenades mensuelles du collectif reprendront à l'automne sur Carquefou, La Chapelle et Sucé-sur-Erdre.

(2) Pour en savoir plus : http://www.quai-de-chavoire.fr



 

 

Pour mémoire :

 

Quotidien "Ouest-France", La Fédération des amis de l'Erdre en appelle au préfet, vendredi 30 avril 2010

Dans une lettre ouverte au préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la Loire, la Fédération des amis de l'Erdre (FAE) lui demande instamment de faire respecter la loi qui, depuis décembre 2006, élargit aux piétons la servitude de marchepied sur les rives des cours d'eau domaniaux.

« Les divers incidents opposant épisodiquement certains riverains de l'Erdre aux promeneurs qui souhaitent emprunter les rives de cette dernière, ne sauraient se reproduire indéfiniment sans risque pour la paix publique, la sécurité et la tranquillité des personnes, déclare Annick Vidal, membre de la FAE. Notre association, créée il y a une vingtaine d'années, est certes soucieuse du respect des uns et des autres, mais elle est également fermement désireuse d'une application rigoureuse de la loi. Or, force est de constater que tel n'est toujours pas le cas actuellement... »

La présidente de la FAE demande des poursuites à l'égard des riverains ne respectant pas la loi. « Nous avons l'honneur de vous saisir officiellement d'une requête aux fins qu'il soit dressé, si besoin est après enquête, procès-verbal à l'encontre des personnes riveraines qui s'opposent au libre passage des piétons, tel que défini par les textes, et de déférer, in fine, au Tribunal administratif de Nantes les poursuites pour contravention de grande voirie, conformément à la jurisprudence du Conseil d'État, avec toutes conséquences de droit... »

Dimanche 2 mai, promenade le long de l'Erdre organisée par le collectif « l'Erdre pour Tous » - dont la FAE est membre. Départ du parking de la Grimaudière (derrière la base nautique de l'Ancre) à 9 h 30, pour un retour vers midi.

Contact :

Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.



Quotidien "Ouest-France", Accès à l'Erdre : les premiers procès-verbaux sont tombés, lundi 12 avril 2010

Après les incidents du mois dernier à Sucé-sur-Erdre, la promenade mensuelle du collectif L'Erdre pour tous s'annonçait tendue. Hier, elle s'est finalement déroulée sans problème majeur.

Premiers procès-verbaux

Au départ, sur le parking de la Grimaudière, Fabrice Roussel, accompagné de Claude Lefort, conseiller municipal, a rendu publique la décision prise les jours précédents. La police municipale a procédé à l'établissement de quatre procès-verbaux. Ils concernent autant de propriétaires riverains (au Meslier, la Poterie et le Bignon) dont les murs, grillages ou clôtures font obstacle au passage des piétons dans l'espace de 3,25 m autorisé par la loi (servitude de marchepied).

« Les destinataires ont été informés par courrier recommandé. J'ai adressé les procès-verbaux au préfet », explique le maire. L'autorité préfectorale a deux mois pour aviser et transmettre les documents au tribunal administratif. Le collectif L'Erdre pour tous souhaite que « l'exemple chapelain soit suivi par les communes de Carquefou et Sucé. »

Atteintes à la biodiversité ?

À la Boire, des opposants à la servitude de marchepied ont tenté d'empêcher le passage de manière pacifique : la colonne des piétons a néanmoins cheminé sans problème. Les arguments des opposants concernent les atteintes au milieu naturel que générerait le piétinement des rives. « J'ai reçu un courrier de 11 riverains de La Chapelle, confirme Fabrice Rousel. Ils affirment que le passage des piétons détruit la biodiversité au bord de l'Erdre et demandent une étude du milieu à l'Université et à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Ils souhaitent ne pas laisser passer les piétons tant que les études ne sont pas terminées. »

Le maire paraît peu sensible à de tels arguments. « C'est un alibi grotesque, a renchéri le porte-parole du collectif. Nous avons noté que nombre de riverains eux-mêmes semblent bien peu respectueux du milieu naturel : dépôts de déchets et remblais en rive, emploi d'herbicides, aménagements sans autorisation... Nous savons par ailleurs que la LPO refuse d'entrer dans ce jeu. »

À suivre.

Commentaires : que font la mairie de Veyrier-du-Lac et sa police municipale pour obtenir la levée des obstacles sur le quai de Chavoire ?

Les riverains de Chavoire ne peuvent pas prétexter la défense de la nature pour empêcher l'accès à la berge. Celle-ci est urbanisée. Ils avancent donc des arguments sécuritaires tout aussi exagérés.

 


 

Quotidien "Ouest-France", La promenade de l'Erdre pour tous chahutée, lundi 8 mars 2010

Entre Nay et les abords de la Ganerie, les piétons du collectif L'Erdre pour tous n'ont rencontré aucun obstacle majeur, si ce n'est celui des riverains et propriétaires opposants ! Les rives présentent un accès globalement facile.

Hier matin, quelque 150 personnes ont cheminé sur les bords de l'Erdre à l'appel du collectif, entre La Chapelle et Sucé. Un agriculteur excédé est monté sur son tracteur. Aucune plainte n'a été déposée.

Comment en est-on arrivé là ?

Il est 9 h 30. Sur le site chapelain de la Gandonnière, quelque 150 personnes se pressent, répondant à l'invitation du collectif L'Erdre pour tous. Chaque premier dimanche du mois, ce dernier organise une promenade découverte , afin de veiller à l'application de la loi de décembre 2006 qui élargit la servitude de marchepied aux piétons sur les rives des cours et plans d'eau domaniaux. Fabrice Roussel et Daniel Chatellier, maires de La Chapelle et Sucé, ainsi qu'Hervé Bocher, conseiller général, accompagnent les marcheurs. Les élus réaffirment l'obligation de respecter la loi par les riverains. Les piétons doivent pouvoir cheminer sans obstacles...

« Erdre et Nature » bloque

Vers 10 h, au pied du viaduc ferroviaire qui traverse la boire de Nay, quelque 150 autres personnes s'opposent au passage vers Sucé, via le Grand-Nay. Une large banderole de l'association « Erdre et Nature » annonce la couleur : « Rives piétinées = Erdre en danger ». Le barrage est impressionnant : chaînes, barbelés, grillages, planches, tracteur prêt à démarrer... Les opposants ont même fait appel à un cameraman professionnel et à un huissier de justice. Les maires tentent de négocier. Dialogue de sourds : d'un côté, l'obligation de respecter la loi ; de l'autre, le refus catégorique sous prétexte d'atteintes à l'environnement, à la propriété privée et à l'exercice de l'activité agricole.

Plan B et réaction du maire

Le collectif L'Erdre pour tous a prévu un plan B. Par la voie ferrée, les promeneurs accèdent à la propriété de Port-Hubert. Premier incident avec un « opposant » : selon les gendarmes, dans une bousculade, l'occupant des lieux, une personne âgée, chute. Il n'est pas blessé mais les secours sont alertés.

La longue colonne cheminera ensuite sans difficulté majeure jusqu'aux abords de la Ganerie. Un éleveur de chevaux a installé une clôture respectant le passage de 3,25 m.

C'est sur le chemin du retour qu'un agriculteur excédé monte sur son tracteur, équipé d'un large rotofaneur. Il s'avance - « fonce » selon des témoins - vers la colonne des piétons qui longent la rive, dans la bordure de 3,25 m autorisée par la loi. Hier soir, aucune plainte n'avait été déposée en gendarmerie.

Estimant ces actes inadmissibles et disproportionnés, le maire de Sucé ne dissimule pas son courroux : « Nous allons essayer de calmer le jeu. Mais de toute évidence, ceux qui s'opposent à l'application de la loi menacent l'ordre public. Avec le maire de La Chapelle, nous allons rencontrer en urgence le Préfet, afin qu'il prenne enfin les mesures nécessaires. » Assurer la tranquillité et la sécurité des promeneurs semble dorénavant la priorité des élus.

Ouest-France

Commentaires  : L'Erdre est un affluent de la Loire, proche de Nantes (dans la circonscription de Michel Ménard (auteur de la question parlementaire publiée sur ce site). 

  • L'accès pour tous aux rives de l'Erdre est un feuilleton fort ancien, en cherchant sur Internet on trouve tout plein d'informations, très édifiantes quant à la grande mansuétude témoignée par l'administration aux riverains récalcitrants.
  • L'association " Erdre et nature" est, en fait, une association de riverains fermement décidés à ne pas appliquer la Loi sous prétexte de protection de la nature.
  • Il semble que cette association ait fait des petits du côté de Duingt.

Mise à jour le Samedi, 01 Février 2014 17:47